Jean-François Boclé, Sé mésié kriminel pa ka joué, 2020, performance, 10’, Seven Cloud, Brussels, 2021.©Jean-François Boclé/Adagp.

Dans la performance Sé mésié kriminel pa ka joué (créole, Ces messieurs criminels ne jouent pas) je donne de la voix. Enfant, en Martinique je voulais être chanteur de bèlè. Là j’aurais donné de la voix. Alors c’est cela que je vis dans cette performance dont le titre est tiré d’une chanson de mon mentor en toute chose, le grand Eugène Mona.

Seules deux phrases n’ont pas été écrites par moi dans cette performance manifeste : "Sé messié kriminel pa ka joué" et du groupe de reggea 6è Continent ("Ils m’ont recouvert de leur drapeau"). Ces deux phrases je ne les dis pas, je les chante. Ce ne sont pas les seules.

Après avoir lu un manifeste d’artiste écrit en 2010 sur l’empoisonnement au chlordécone, je donnerai donc de la voix : des phrases extraites de ma poétique/politique banananière, celle que je scarifie sur la peau des 300 kg de bananes de l’installation The Tears of Bananaman ou celles que je crie dans la performance Political Jam.

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