jean-françois boclé
Biography
>French below

Jean-François Boclé is based in Paris. He was born in 1971 in Martinique, where he lived for nearly 17 years. He trained at the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Bourges and the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris.
 
For over 25 years, Boclé has been profoundly engaged with the historicity of violence. He continually explores what a memorial to the innumerable might be in the context of the Plantationocene.
"Boclé cannot be categorized within a specific language, which is why it is so difficult to approach his work through performance, video, installation, or his drawings: I prefer to see him through the way he materializes his devouring thoughts. (...) While for many Caribbean artists and thinkers, resistance is a key space when interpreting and defining the Caribbean, for Boclé, resistance has ceased to be an option because his body operates like a kind of parangolé, where his cannibalistic body both traverses and is traversed by situations of violence."*¹
 
Having practiced poetry since the age of 15, Boclé has been writing prose since 2021 (to be published in 2025 by Dickersbach editions in Berlin): The Chronicles of Mamoudzou (2021–2023, Mayotte), Chronicles of Green Dakar (2022, Senegal), The Chronicles of Possession (2022, La Réunion Island), The Chronicles of a Returned ACT (2024, Martinique), and The Chronicles of Bengué (2024, Paris). In these works, Boclé chronicles his daily life, including meals shared with friends, his interventions in prisons, slums, schools, and other contexts often marked by societal wounds and debris. These chronicles will be published in both French and English to break linguistic isolation. Since November 2023, he has been working on an editorial project (to be published by Atlantique Déchaînée), featuring a text that includes the testimony of his friend Shaka, a Senegalese man who, in his migratory journey, crossed Mali, Burkina Faso, Niger, and the infamous Libya before reaching Europe in a fragile boat. Shaka endured 13 long months in Libya, where he experienced the unthinkable, including being enslaved multiple times. Today, he suffers from severe post-traumatic stress.
 
Boclé’s work has been exhibited across Europe, Asia, Africa, North America, and the Caribbean/Latin America. He has participated in 13 international biennials. His work has been shown at venues including the Van Gogh Museum (solo show as part of Gauguin & Laval in Martinique, Amsterdam), the Queens Museum (Caribbean: Crossroads of the World, New York), and the Saatchi Gallery in London. In 2024, he will participate in Nuit Blanche at the Théâtre de la Ville - Sarah Bernhardt, Place du Châtelet.
Jean-François Boclé’s work is included in the collections of the FNAC (French National Fund for Contemporary Art) and private collections such as the Saatchi Collection. He was shortlisted for the construction of the Slave Trade Memorial at the Tuileries (Paris) and came second for the construction of the Slave Trade Memorial in Amiens.
 
¹ Jaider Orsini, Colombian curator and critic, Artishock Revista, 2017.










Français

 

Jean-François Boclé est basé à Paris. Il est né en 1971 en Martinique où il y vécu près de 17 ans. Il a suivi une formation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Bourges et à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.

 

Depuis plus de 25 ans, Boclé est traversé par l’historicité de la violence. Il pose incessamment la question de ce que peut être un mémorial de l’innumérable dans le contexte du Plantationocène.

« Boclé ne peut être catalogué dans une langue spécifique, c'est pourquoi il est très difficile de l'envisager à partir de la performance, de la vidéo, de l'installation ou de ses dessins : j'aime à le voir via la façon dont il matérialise sa pensée dévorante. (...) Bien que pour beaucoup d'artistes et de penseurs caribéens, la résistance soit un espace investi quand il s'agit d'interpréter et définir la Caraïbe, pour Boclé la résistance a cessé d'être une option puisque son corps fonctionne comme une sorte de parangolé, où avec son corps cannibale, il traverse des situations de violence, en même temps qu'il est traversé par la violence. »
1  

 

Pratiquant la poésie dès ses 15 ans, depuis 2021 il écrit de la prose (à paraître en 2025) : Les Chroniques de Mamoudzou (2021-2023, Mayotte), Les Chroniques Dakaroises (2022, Sénégal), Les Chroniques de la possession (2022, La Réunion), Les Chroniques d’un ACTE en retour (2024, Martinique) ou encore Les Chroniques de Bengué (2024, Paris). 

Boclé y chronique sa vie de tous les jours, mais aussi les repas qu’il partage entre amis, ses interventions en prison, dans un bidonville, dans des collèges, etc., bien souvent des sociétés blessées marquées par le décombre. Ces chroniques seront publiées en français et en anglais pour rompre tout isolement au niveau de la langue.  

Il travail depuis novembre 2023 sur un projet éditorial (à paraître aux éditions Atlantique déchaînée), un texte ou entre autre il recueille le témoignage de son ami Shaka, un sénégalais qui dans son parcours migratoire a traversé le Mali, le Burkina Fasso, le Niger, et la funeste Libye avant de rejoindre l’Europe dans une frêle embarcation. Il passera 13 long mois en Libye où il connu l’inouï. Il y sera aussi mis en esclavage a de nombreuses reprises. Aujourd’hui, il souffre de graves séquelles post traumatiques.

 

On peut voir son travail dans toute l’Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et en Caraïbe/Amérique Latine. Il a participé à 13 biennales internationales. On a vu son travail, entre autres, au Van Gogh Museum (solo show dans le cadre de l'exposition Gauguin & Laval en Martinique, Amsterdam), au Queens Museum (Caribbean: Crossroads of the World, New York), à la Saatchi Gallery à Londres. Il participe en 2024 à la Nuit Blanche au Théâtre de la Ville - Sarah Bernhardt, Place du Châtelet. 

Jean-François Boclé est représenté dans les collections du FNAC Fond National d'Art Contemporain et dans des collections privées comme la Saatchi Collection. Il a été présélectionné pour la construction du Mémorial de l'esclavage aux Tuileries (Paris) et est arrivé second pour la construction du Mémorial de l’esclavage d’Amiens.


1 - Jaider Orsini, curateur et critique colombien, Artishock Revista, 2017.


 

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