J'ai traversé l'océan #1
Jean-François Boclé, J'ai traversé l'océan, 2019, installation, video of performance (4min 8s), photographs,
Mas du non-retour (No return Mask),
D'une courte voix du monde, Le Centre, Cotonou, Benin. ©Jean-François Boclé/Adagp.
Jean-François Boclé, J'ai traversé l'océan, 2019, installation, vidéo de performance (4min 8s), photographies,
Mas du non-retour,
D'une courte voix du monde, Le Centre, Cotonou, Bénin. ©Jean-François Boclé/Adagp.
J’ai traversé l’océan #1 (I crossed the ocean), performed in 2019 at the Centre (Cotonou, Benin) return on the deportation of the Africans to the American plantation world. The installation Tout doit diparaître ! (2001, up to 100 000 blue plastic bags) had already said it.
In Cotonou, an African-Americain (I also have origins of engaged Asian andEuropean) just whispered in the ears of the Beninese this sentence : “I crossed the ocean”. I appear wearing a mask, the mask of no return (covering my body from the shoulders to the feet) made of strips of blue plastic bags, a material refering to commodification.The blue of the sea carved-slashed by the door of no return (in the city of Ouïda, former slace port where I went).
A lot of emotion in the public, no guilt: I return a sharing of intimicy. The mask already says it, indeed, it refers as much to the Caribbean carnivals (the mask with strips, spiritual and political mask) as the Beninese Zangbeto or the Caleta.
J'ai traversé l'océan #1, une performance réalisée en 2019 au Centre à Cotonou (Bénin) fait Retour sur la déportation des Africains vers l'univers plantationnaire américain. L'installation
Tout doit disparaître ! (2001, jusqu'à 100 000 sacs plastiques bleus) l'avait déjà dit. A Cotonou, un africain-américain (j'ai également des origines d'engagés asiatiques) vient chuchoter à l'oreille des Béninois cette phrase : "J'ai traversé l'océan". J'apparais vêtu d'un masque, le
Masque du Non-Retour (recouvrant mon corps des épaules aux pieds) fait de bandelettes de sacs plastiques bleus, un matériau renvoyant à la marchandisation. Le bleu de la mer découpé-tailladé par la porte de non retour (dans la ville de Ouïda, ancien port esclavagiste, où je me suis rendu).
Beaucoup d'émotion dans le public, nulle culpabilité : je fais retour dans un partage d'intimité. Le masque le dit déjà, en effet, il renvoie tout autant aux masques des carnavals caribéens (les Mas a bandlèt en créole, masques spirituels et politiques) qu'aux Zangbeto ou aux masque des enfants, les Calétas béninois.