J'ai traversé l'océan #2
Jean-François Boclé, J’ai traversé l’océan #2 (I crossed the ocean #2), 2022, sound installation, reactivation of the participative performance
J’ai traversé l’océan #1, "No-return Mas" - blue plastic bag -, speaker - voice of the artiste, Maëlle Galerie, Ecunuma, Romainville (France), 2022. ©Jean-François Boclé/Adagp.
[French below]
I crossed the ocean #2 is a reactivation of the performance
I crossed the ocean #1 in the form of a sound installation. A fan as (see Caribbean Hurricane), the Mas du No-Return and a 3-minute audio broadcast in a loop in which the artist tirelessly whispers to us "I crossed the ocean".
J’ai traversé l’océan #1 (I crossed the ocean), performed in 2019 at the Centre (Cotonou, Benin) return on the deportation of the Africans to the American plantation world. The installation Tout doit diparaître ! (2001, up to 100 000 blue plastic bags) had already said it.
In Cotonou, an African-Americain (I also have origins of engaged Asian and European) just whispered in the ears of the Beninese this sentence : “I crossed the ocean”. I appear wearing a mask, the mask of no return (covering my body from the shoulders to the feet) made of strips of blue plastic bags, a material refering to commodification.The blue of the sea carved-slashed by the door of no return (in the city of Ouïda, former slace port where I went).
A lot of emotion in the public: I return a sharing of intimicy. The mask already says it, indeed, it refers as much to the Caribbean carnivals (the mask with strips, spiritual and political mask) as the Beninese Zangbeto.
J'ai traversé l'océan #2 est une réactivation de la performance
J'ai traversé l'océan #1 sous la forme d'une installation sonore. Un fan comme sorti de Caribbean Hurricane, le Mas du Non-Retour et un audio de 3mn diffusé en boucle dans lequel l'artiste nous chuchote inlassablement "J'ai traversé l'océan".
J'ai traversé l'océan #1, une performance réalisée en 2019 au Centre à Cotonou (Bénin) fait Retour sur la déportation des Africains vers l'univers plantationnaire américain. L'installation
Tout doit disparaître ! (2001, jusqu'à 100 000 sacs plastiques bleus) l'avait déjà dit.
A Cotonou, un africain-américain (j'ai également des origines d'engagés asiatiques et européennes) vient chuchoter à l'oreille des Béninois cette phrase : "J'ai traversé l'océan". J'apparais vêtu d'un masque, le
Masque du Non-Retour (recouvrant mon corps des épaules aux pieds) fait de bandelettes de sacs plastiques bleus, un matériau renvoyant à la marchandisation. Le bleu de la mer découpé-tailladé par la porte de non retour (dans la ville de Ouïda, ancien port esclavagiste, où je me suis rendu).
Beaucoup d'émotion dans le public : je fais retour dans un partage d'intimité. Le masque le dit déjà, en effet, il renvoie tout autant aux masques des carnavals caribéens (les Mas a bandlèt en créole, masques spirituels et politiques) qu'aux Zangbeto béninois.