French below
The Spanish word retrato is on the side of the portrait but also on the side of the withdrawal, equal to these portraits. In 2001, I scaled human 7 identity photos found in the trash cans of a photographer during a trip to Ouagadougou, in Burkina Faso. Figure there what remains after the four faces are cut out and given to the client. They say the hollowed out identity, its erasure. The loss also.
In Ouagadougou I interacted around the question of the trace, the portrait in an association welcoming people affected by HIV-AIDS, almost all at the end of life. So I was called by these discarded photographs, these photographic skeletons, disfigured residues, ghostly images of men - only - including the identity had been detached, erased, from the remains of a human figure which we have made clear.
These portraits - only men - also speak to me of the absence of men from the Oasis Center where I worked. The users were indeed all women and their children. The men were not affected by the disease... These women after having been diagnosed were mostly rejected by their husbands, their families, even though they had often been infected with husband.
Le mot espagnol retrato est du côté du portrait mais aussi du côté du retrait, à l'égal de ces portraits. En 2001 j'ai mis à l'échelle humaine 7 photos d'identité trouvées dans les poubelles d'un photographe lors d'un voyage à Ouagadougou au Burkina Faso. Y figure ce qui reste une fois les quatre visages découpés et remis au client. Ils disent l'identité évidée, son effacement. La perte également.
A Ouagadougou j'interagissais autour de la question de la trace, du portrait dans une association accueillant des personnes touchées par la VIH-sida, quasiment toutes en fin de vie. J'ai donc été appelé par ces photographies mises au rebut, ces squelettes photographiques, résidus défigurés, images fantomatiques d’hommes – uniquement – dont l’identité avait été détachée, gommée, des reliquats de figure humaine dont on a fait place nette.
Ces portraits – uniquement des hommes – me parlent aussi de l'absentation des hommes au seins du Centre Oasis où j'intervenais. Les usagers étaient en effet toutes des femmes et leurs enfants. Les hommes n'étaient pas affectés par la maladie... Ces femmes après avoir été diagnostiquées étaient pour la plupart rejetées par leur mari, leur famille, même si elle avaient souvent été contaminées par le mari.