jean-françois boclé
Caniba, Cariba, Caribe

Caniba, Cariba, Caribe

Jean-François Boclé, Caniba, Cariba, Caribe, 2013 (ongoing), participative cannibal performance, AKAA Art Fair 2017, Special Project, Maëlle Gallery's booth, Le Carreau du Temple, Paris, 2017. ©Jean-François Boclé/Adagp.

Jean-François Boclé, Caniba, Cariba, Caribe, 2013 (ongoing)
performance participative cannibale, AKAA Art Fair, Special Project, stande de la Maëlle Gallery, Le Carreau du Temple, Paris, 2017. ©Jean-François Boclé/Adagp.

> Jean-François Boclé's Special Project at AKAA 2017


French below


It is given to the public the bananas that constitute the body of Bananaman and is invited to completly swallow the sculpture (The Tears of Bananaman, 300 Kg of bananas). Jean-François Boclé giving bananas to the participants, pronounces the sentences scarified on the bananas. These writtings are those of the artiste, he unfolds a new poetics with each reactivation since 2013. 
The word cannibal is to the etymology of the Caribbean. Conquistador Europe built the fantasy figure of the cannibal: Caniba, Cariba, Caribe, Caribbean*.
 
* Cariba: name by which the Caribas self-designated. Cariba designated for them “brave men”. Caniba: name by which the Arawaks named the Caribas, without any connotation with cannibalism.


 


Le public se voit remettre les bananes qui constituent le corps du Bananaman et est invité à engloutir intégralement la sculpture (The Tears of Bananam, 300 Kg de bananes). Jean-François Boclé, en donnant chaque banane aux participants, prononce la phrase scarifiée sur la banane. Ces écrits sont ceux de l'artiste, il redéploie une nouvelle poétique  à chaque réactivation.
Le mot cannibale est à l’étymologie de la Caraïbe. L’Europe conquistador construisit la figure fantasmatique de l’anthropophage : Caniba, Cariba, Caribe, Caraïbe *.

Le Cannibalisme est pour l'artiste du côté du « se laisser traverser ». Un « se laisser traverser » également mis en œuvre dans les performances Political Jam ou Colombo IN Colombo. Dévorer le Bananaman et la Poétique scarifiée sur sa peau, c’est ingérer notre contemporanéité toujours marquée par l'atteinte, la violence et la dystopie.
L'artiste pose là une hétérotopie digestive, dont le corps - du public -  est le Topos

Cariba : nom par lequel les Caribas s'autodésignaient. Cariba désignerait pour eux "homme courageux". Caniba : nom par lequel les Arawaks nommaient les Caribas, sans aucune connotation avec l'anthropophagie.




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