jean-françois boclé
AFRIKADAA-2021-#14-ref715
Je suis habillé en lutte


EDITORIAL : "Devoir de souffler, nous ne serons pas une génération écrasée. Le quatozième numéro de la revue d'art AFRIKADAA propose une réflexion sur les révoltes silencieuse dans les Antilles-Guyane, l'Océan Indien et le Pacifique, dans les pays français, et les relations entre art et militantisme. A quelles violences aveugles donnent-elles lieu ? Les militants, les artistes et les chercheurs nous apportent leurs réponses guerrière" (...)

>AFRIKADAA


Je suis habillé en lutte
Jean-François Boclé


Dans ses bras

En 2011, j'ai inscrit un nouveau Mas carnavalesque (1), un nouveau Diable carnavalesque (2) - le Tricolor Devil Mas - au Carnaval de Notting Hill à Londres, carnaval, qui rassemble chaque année des centaines de milliers de personnes pour former une mer de drapeaux caribéens. La performance s'est activée dès Paris, m'étant rendu à Londres en bus dans le cadre d'un "Package All inclusive Notting Hill Carnival" proposé par une association communautaire de la diaspora française caribéenne, vivant en Région Parisienne.

Le Tricolor Devil Mas, qui s'inscrit dans l'espace public, pose la question de la domination, et se revendique comme sculpture sociale activant des espaces (3), à travers les interactions qu'il produit et suscite : les visages sans mots, dans la salle de petit déjeuner de l'hôtel, des Guyanais, Guadeloupéens et Martiniquais, avec lesquels j'ai fait le voyage, reconnaissant les couleurs que j'arbore. Dans le Tube envahi par les carnavaliers, j'ai, entre autre, interagi avec un jeune français de l'Hexagone dont le visage était, sur une moitié, grimé en bleu blanc rouge, et sur l'autre en marron. Moitié bleu blanc rouge, moitié black faces semble t-il. Je lui en ai dit plus sur le Tricolor Devil Mas. Nous étions tous deux à Londres, en période de carnaval, il était alors possible de s'entre-contaminer, de s'entendre - d'entendre ce que disent les couleurs arborées. Dans cette interaction - sourires, clin d'œils, paroles, éclats de rires -, l'un portait des couleurs étrangement populaires dans le Nord - un violent retour du refoulé -, l'autre, "portait" Lespri a Mas la (créole, il portait l'esprit du Mas), pour un dire relationnel, politique et mystique - dans l'esprit des Carnavals Africains-Américains, plus précisément dans l'esprit des Gwoup a Po (créole, groupes à peau) de la Guadeloupe comme Akiyo (Pointe-à-Pitre) ou Voukoum (Basse-Terre). 

L'artiste déboulant (défilant) et dansant dans les rues de Notting Hill, le visage fardé, portant un tee shirt blanc investi de trois couleurs inscrites au feutre, est interpellé de manière répétitive par les carnavaliers des diasporas caribéennes, mêlés aux autres habitants de Londres, certains reconnaissant les couleurs d'un probable drapeau, d'autres souhaitant connaître le nom du fashion designer qui l'avait conçu - quelle ironie... Mon visage et le tee shirt que je porte disent la submersion dans un all over rouge noir vert. La submersion est ce qui a lieu d'abord dans l'espace-temps du Carnaval. Une submersion pour subversion. 

Subversion, oui car le rouge vert noir sont les couleurs d'un drapeau indépendantiste caribéen. Non celui de Porto Rico, mais celui de la Martinique. Arborant ces trois couleurs, alors qu'une jeune fille pose avec moi vêtue en fleur, je suis habillé en lutte.

Mon travail est dans la dissonance, et même dans l'espièglerie. Comme dans les installations Consommons Racial (4), acquise récemment par le FNAC Fond National d'Art Contemporain, et Si ton musée est mort essaye de mien (5), où les objets la constituant semblent avoir été assemblés par un enfant.
Depuis l'enfance, je ne fais pas où l'on me dit de faire. Je déplace. Même s'il y a un prix à payer pour être artiste.

Des personnes de Martinique, parmi elles, certaines de ma famille m'ont fait cette remarque : « Mais qu'est ce que c'est que cette histoire, tu vas au Carnaval de Notting Hill déguisé en drapeau indépendantiste... ». Mais oui, car ça dissonne. Et par-dessus le marché je suis là bien espiègle car on me voit poser dans l'une des photographies de cette performance au bras d'un beau jeune homme de Trinidad et Tobago. Il ne s'agit pas là d'une œuvre manifeste –-politique – car en posant avec ce jeune homme, mes yeux dévorants ne laissent nulle place au doute. Avec cette photographie, je me coupe de toute assise militante en Martinique. La question ici n'est pas de savoir si je suis autonomiste ou indépendantiste, mais dans le faire dissonance, et dans le porter – respectueux – de couleurs, majoritairement honnies de la société martiniquaise. Celles d'une révolte silencieuse.


La chatoyance des vaincus, couleurs politiques versus couleurs tropicales

Le rouge, le noir et le vert, sont des couleurs renvoyant à des luttes en Mer des Caraïbes, dès 1655, en Martinique, lors d'une révolte d'esclavisé-e-s. Ces couleurs résonnent également ailleurs en Caraïbes, étant aussi celles des étendards de la Black Star Line Company fondée par Marcus Garvey.

Je reviens sur le drapeau via Caribbean Hurican (2010, ongoing). Il s'agit d'une série d’installations pour nombre variable de ventilateurs et couleurs politiques. Dans une des versions présentée (2018) en solo show au Van Gogh Museum d’Amsterdam dans le cadre de l’exposition Gauguin et Laval en Martinique, je réponds aux œuvres des deux peintres et à leur imaginaire, sur un mode immersif et pictural : deux ventilateurs latéraux tentent de prendre en tenailles trois ventilateurs frontaux. Ces derniers renvoient aux trois couleurs des étendards de la Black Line Company (6) fondée par Marcus Garvey. Il s’agissait pour Garvey d’offrir aux Noirs un autre rapport au déplacement - rappelons-nous le rapport au déplacement de Gauguin tout épris de colonialité. La Black Star Line avait pour vocation de redistribuer le rapport à l’espace : ces navires reliaient en premier lieu les Etats-Unis, l’Amérique Centrale et la Caraïbe. Ceci dans le contexte américain et caribéen, vis à vis des Noirs au début du XXe siècle. Cette hétérotopie faisait face à une dystopie, que Garvey connaissait bien, celle des cargos bananiers de la United Fruit Company et ses Républiques bananières. Il était en effet, avant de migrer aux Etat-Unis, l'un de ces travailleurs jamaïcains employés au Costa Rica dans la production bananière.
Les deux ventilateurs latéraux bataillent dans un même cyclone avec le rêve de Garvey : à droite les couleurs de fruits exotiques - la banane, ou encore la mangue, si présente dans les peintures de Gauguin -, à gauche, les drapeaux actuels des quatre pays ayant affrété caravelles, navires négriers et cargos bananiers en Caraïbe, suite au premier pas de Christophe Colomb sur une île des Bahamas.
Y a t-il, sous couvert des couleurs de la Black Star Line Company, l'intention de faire aussi entrer de manière clandestines les couleurs du drapeau indépendantiste martiniquais au Musée Van Gogh d'Amsterdam, qui plus est au sein de l'exposition Gauguin et Laval en Martinique? C'est au public d'y répondre.

Ce cyclone politique, autant que pictural, dont je submerge le public du Van Gogh Museum d'Amsterdam, dit cette Caraïbe traversée par des forces naturelles parfois destructrices autant que par des lignes de fractures où l’homme est capable de dystopie, comme de réponses hétérotopiques.

Caribbean Hurricane a également été montrée à Cuba et aux Pays Bas. En 2012, dans le cadre de la Biennale de le Havane, il s'agissait de quatre ventilateurs avec au bas du mur une phrase en rouge vert noir et en trois langues : 3 colors & 4 countries which are still discovering America in Caribbean Sea... Beautiflul colors, aren't they?   3 couleurs & 4 pays qui en sont toujours à découvrir l'Amérique en Mer des Caraïbes... De bien belles couleurs n'est-ce pas?   3 kleuren & 4 landen die Amerika nog aan het ontdekken zijn in de Caribische Zee... Mooie kleuren, toch? Je me souviens d'une éprouvante canicule cette année-là, à la Havane. Mon œuvre-piège, faite de vent, a donc rencontré un grand succès... Et en 2010, lorsque qu'elle fût montrée à Gand (Belgique), la température de la salle d'exposition dépassait les 35°C. Mes collègues artistes se battaient pour s'accaparer le seul ventilateur disponible. Moi, je faisais avec la chaleur, et travaillais sur l'installation Si ton musée est mort essaye le mien. Le soir venu j'ai récupéré ce ventilateur, objet de toutes les convoitises, y ai accroché une écharpe de maire en soie bleu blanc rouge, préalablement achetée sur Internet. Ce ventilateur était devenu une œuvre brassant de l'air.

Au Kunsthall KadE à Amersfoort (Pays-Bas), toujours en 2012, j'arborais uniquement les couleurs du drapeau indépendantiste Martiniquais. Cette fois, je suis allé plus loin. Au mur, toujours d'une police rouge vert noir, j'ai écrit et fondé une série de 15 ambassades de la Martinique, dans des pays qui font sens pour moi. D'abord dans la capitale de mon île sœur Haïti, mais aussi à New Delhi, Washington, Brasilia, Kinshasa, Londres, Pointe-à-Pitre, Paris, Bogota, Phnom Penh ou Damas. Ici encore je souligne qu'il ne s'agit en rien de savoir si l'artiste est autonomiste ou indépendantiste. Il est dissonance.


Régimes de mots et régimes de bananes, pour une détropicalisation des imaginaires, des corps et de la nature

Au préalable, je souhaite revenir sur le déboulonnage des statues, initié au niveau international en Martinique le 22 mai 2020, pour planter le décor de notre société tropicalisée. Comment pourrait-on imaginer, ailleurs que sous nos tropiques où tout semble possible que les statues – enfin – démontée par les militants, celles de Joséphine de Beauharnais – bien vivante, même sans sa tête – ou de D'Esnambuc, aient perduré si longtemps. Il s'agit là à mes yeux d'un geste de détropicalisation de la ville de Fort-de-France. Concernant les statues de Schoelcher, c'est bien le Schoelchirisme qui structura notre post-esclavagisme et la douce poursuite de notre colonisation, qui ont été mis à terre. Rappelons-nous que ces statues recouvrent la totalité de notre espace étouffant. Quasiment nulle statues, comme en Guadeloupe de héros des luttes noires comme Delgrès, Ignace et Solitude. Pensons aussi à Toussaint Louverture et à la multitude des marrons, ou des combattants de la liberté, sous le régime esclavagiste.

L'article de presse écrit par Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau dans Le Monde suite au cyclone Dean en 2007 (7) est central sur la question de la détropicalisation – mot que je me suis forgé – de nos imaginaires, de nos corps et de notre nature, et sur celui de la mise à bas d'un régime. Suite à l'empoisonnement au chlordécone (8) de nos terres, nos rivières, nos mers, nos corps et nos imaginaires (pensons à la toute puissance dans nos îles du modèle de la monoculture d'exportation allié à celui de tout import), Glissant et Chamoiseau se saisissent de l'occasion donnée par ce terrible cyclone, qui mis à bas les plantations de bananes, en appelant à refonder autrement, élever autrement, faire croître autrement. Ce texte est fondamental dans le cadre de mon travail sur la banane. C'est en 2010 que je m'en suis saisi, j'allais envahir alors les murs de la Nomad Gallery (Bruxelles) d'une série de peintures – Manifiesto Bananero – de bananes pourries, ramollies, accompagnées d'un manifeste d'artiste (9). Dans celui-ci, je déclarait être l'artiste des fruits de la colère. Face à la dystopie qui tue et aliène, j'utilisais mes armes, les mots et ma peinture jaune Flash de la marque Lefranc Bourgeois. En 2006, j'avais déjà convoqué la banane dans mon travail sur la question du racisme : ces bananes et cris de singes familiers des stades de football européens, donnant vie pour la première fois au personnage du Bananaman (installation sonore Monkey Banana (10)).

En 2012, à Aruba (Caraïbes hollandaise), le Bananaman a redit sa colère : le « tout est possible tropical », en énonçant aussi l'espace caribéen continental tel que la Colombie ou le Costa Rica. Il a redit l'icône d'un ailleurs exoticisé et fantasmé, la banane, ce fruit qui nous dit l'impossible, et pourtant nécessaire, fluidité entre endogène et exogène. La banane convoque également dans l'imaginaire un certain type de modèle économique et politique, bien souvent des monocultures d'exportation faisant fi de la santé et des droits fondamentaux des ouvriers agricoles, ou du respect de l'environnement. Elle a donné son nom à des régimes politiques que l'écrivain O. Henry avait qualifié de "Républiques bananières", états fantoches favorisant les intérêts de grands trusts ou d'États tiers (11). Ce fut le cas en Amérique Latine avec la fameuse et funeste United Fruit Company (devenue en 1989 Chiquita Brands International), un groupe agro-alimentaire qui pouvait influencer des gouvernements, installer ou déposer les pouvoirs en place, au gré de ses intérêts et de ceux des Etat-Unis.

Dans Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez revient sur l'un des hauts faits de la United Fruit Company et du capitalisme, le massacre des bananeraies (Masacre de las bananeras), perpétré par l'armée colombienne à la demande de l'United Fruit Company en 1928. Près de 1000 ouvriers agricoles syndiqués, peut-être bien plus, ont été massacrés à Ciénaga, dans la région de Santa Marta (côte caribéenne de la Colombie). Ce fut le déclencheur dans le roman de Marquez, des pluies qui durèrent quatre ans, onze mois et deux jours, qui condamnèrent le village fictif de Mocondo. Un Déluge, comme une réponse face à l'avidité humaine, face à un homme qui s'érige au sommet de la chaîne alimentaire du vivant.
Ici débarqué d'un Cargo-Bananier le fruit nourricier, et de l'autre côté de l'Atlantique, les toxiques paradis. Ces starlettes warholiennes nous apparaissent dans leur bipolarité : jaune immaculé, insouciant et oublieux, sourires débridés, exotisme à croquer, elles nous apparaissent avec The Tears of Bananaman sous un tout autre jour.

The Tears of Bananaman (2009-2012) – 300 kg de bananes scarifiées de mes mots mis à pourrir pendant la durée de l'exposition ou données à cannibaliser au public – met en tension paradis et toxique, exotique et inquiétude, vivant et impuissance. Tout comme les séries de peintures sur papier Manifesto Bananero, The Tears of Bananaman pose la question de la part toxique de l'homme, comme elle pose la question de l'atteinte.

La performance Political Jam réalisée à la Biennale de Dakar (Sénégal) en 2016, puis en 2017 à la Plataforma Canibal à Barranquilla (Colombie), et en 2019 au Centre à Cotonou (Bénin), propose au public de se laisser traverser, en un geste cannibale, par la violence. Mon cannibalisme absorbe jusqu’à la violence.

Face public je cuisine une confiture à l’aide de bananes, préalablement scarifiées de mes écrits (12). Avant d’écraser chaque fruit sur une planche à découper et avant de la verser dans un faitout posé sur un réchaud, je crie la phrase écrite, puis je jette la peau de la banane aux pieds du public. Une fois les bananes dans le faitout, je propose au public de goûter cette Political Jam, dans des gobelets.

Pour conclure, je voudrais revenir sur un autre de mes habits de lutte. Celui de Tu appartiens au vent. Cette performance participative juxtapose carnaval et Protest March – marche politique et spirituelle née dans le contexte plantationnaire. Je suis revêtu d’un Mas de carnaval. Un Mas à bandelettes, fréquent dans les carnavals caribéens, mais ici aux couleurs de la banane. Je suis déguisé en régime de bananes, je suis déguisé en monocultures d’exportation.

A Miami, j’ai trempé dans une eau teinte de ma peinture jaune Flash de la marque Lefranc Bourgeois, du papier de soie blanc que j'ai par la suite fait sécher sur des fils puis découpé avant de m’en revêtir. En studio j’ai enregistré un rythme réalisé à partir du masque lui-même considéré comme un instrument. Ce rythme est celui de la chanson d’Eugène Mona (chanteur martiniquais, mon mentor) Bwa Brilé, un rythme non carnavaleque, plutôt lancinant et agraire, il dit la pénibilité autant que la détermination. Durant les vingt minutes de la performance, deux grands speakers diffusaient ce rythme dans l’espace.

Le public du Haïti Cultural Complex était invité à donner forme à une Protest March en s’emparant de mes écrits. Cette procession silencieuse, en plein soleil, disait aussi la pénibilité et la détermination. Régime de mots et régime de bananes s'y sont unis pour dire le cri.

1 - Le Mas (Masque), une ré-invention des Gwoup a Po (Groupes à peau) guadeloupéens dans les années 1980, parcours le corps entier du porteur, le porteur est traversé par Lespwi a Mas la (l'esprit du Mas). Les déboulés (défilés) des Gwoup a Po, autant politiques, culturels que spirituels, s'approprient la ville durant les trois mois que dure le carnaval guadeloupéen (du nouvel an au début du Carême). Contrairement aux défilés du carnaval, ils sont les seuls à décider de leur parcours - ils revendiquent ne pas être des groupes de carnaval.

2 - "Le Diable rouge", ou "Diable à glace", personnages essentiels du carnaval en Martinique. Il porte cornes, miroirs, et une tête-masque de grande taille. Il est le roi du "Mardi gras". Le "Mardi gras" se distingue des autres jours par la couleur dominante portée aussi bien par le Diable rouge, ses diablotins (sans grosse tête ni miroirs) et tous les carnavaliers mêlés au "Vidé" (défilé en Martinique).

3 - Parangolés d'Hélio Oiticica.

4- http://jeanfrancoisbocle.com/works/installation/consommons-racial-/biennal-pontevedra.html

5- http://jeanfrancoisbocle.com/work/installations/si-ton-musee-est-mort-essaye-le-mien/tervuren.html

6 - La Black Star Line Company envisagea un déplacement des personnes et des marchandises, autre que celui fondé en 1492. La Caraïbe en était une plaque tournante (Puerto Limon au Costa Rica, ou la Jamaïque d'où était originaire Garvey). La BSLC était aussi une contre mesure à d'autres "conquêtes du monde", celles des cargo bananiers de la United Fruit Company (États-Unis-Jamaïque-Puerto Limon). Garvey travailla comme tant de jamaïcains pour la UFC à Limon. La UFC, sous d'autres noms (Dole, Chiquita Banana) agissent aujourd'hui encore au Costa Rica ou dans la Zona Banera colombienne. La Guadeloupe et la Martinique ont aussi leur banane-monoculture d'exportation, et ses conséquences.

7 - « Dean est passé, il faut renaître. Aprézan! » Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau, Le Monde, 25 août 2007.

8- Malcolm Ferninand, Une écologie décoloniale, 2020, Editions du Seuil.

10 - http://jeanfrancoisbocle.com/works/installation/banana-project/liverpool.html

11 - Les pays producteurs étaient au XXe siècle situés en Amérique Centrale, Afrique tropicale ou Caraïbe. La banane a récemment muté dans sa géographie dans le contexte de la mondialisation : les premiers producteurs sont actuellement l'Inde et la Chine.

12- L'EXOTISME DE LA VIOLENCE – A FRUIT, A GUN – LET'S EAT MY AMERICAS – WORDS ARE POLLUTION – ABÎME MOI – EAT YOUR LIBERTY – TROPIQUES POUBELLE – TROPICALE MOI – DEPENDANCIA MI AMOR

 - HUMILIACION PASARA, CAPITALISMO PASARA, VIOLENCIA PASARA
 – TRAUMA BANANA – ON NE REVIENT PAS DE LOIN, IL N'Y A PAS DE RÉPARATION – EL PRIMER PASO DE COLÒN CHRITBABÒL

 – DIALOGUO DE BALAS - SÉ MÉSIYÉ CRIMINÈL A PA KA JOUÉ – ILS M'ONT RECOUVERT DE LEUR DRAPEAU – MAS HIELO EN MI JUGO DE SANGRE POR FAVOR – I'AM 100% HAPPY, 100% BANANA
 – MON CANIBALISME AVALE TON CAPITALISME – ECONOMICAL FISTING – MI MEMORIA PUTREFACTA – POÉTIQUE DE BASSE NÉCESSITÉ – TRAFINQUANTE DE BANANA
 – YELLOW DEATH
 – TON BONHEUR TUE
 – DESPUES DE COLON CHRISTOBAL, TODO ES POSSIBLE – TON SOURIRE POLLUÉ
 – GEOGRAFIA MUTILADA – MONKEY BANANA – I LIKE SO MUCH DYING
 – EXPORTA MI DIGNIDAD 
– MONSANTO UNION CARBIDE CORPORATION UTOPIA, BAYER DOW CHEMICAL UTOPIA
 – GUADALOUPE, MARTINICA, MACONDO, NUESTRAS DYSTOPIAS SUBMARINAS
 – SMILE PLANTATION – EL SANGRE DE LAS BANANERAS NUNCA SE QUITA

 – MES ECRITS POURRIS
 – LA PEAU MORTE DE L'ÉCRITURE, etc.


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