Vivre, artists' duo unity IS SUBMARINE
Vivre, artists' duo unity IS SUBMARINE
unity IS SUBMARINE (artists' duo, Minia Biabiany + Jean-François Boclé), Vivre, 2017, installation, two red flags with the words "isidan" and "vent" on masts, 150 x 225 cm each, Questionner en Rézistans, Fort Delgrès, Basse-Terre, Guadeloupe. ©Minia Biabiany ; ©Jean-François Boclé/ADAGP.
unity IS SUBMARINE (artists' duo, Minia Biabiany + Jean-François Boclé), Vivre, 2017, installation, deux drapeaux rouges avec les mots "isidan" et "vent" sur des mâts, 150 x 225 cm chaque, Questionner en Rézistans, Fort Delgrès, Basse-Terre, Guadeloupe. ©Minia Biabiany ; ©Jean-François Boclé/ADAGP.
VIVRE:
> Vivre, Mémorial ACTe, Guadeloupe, 2017
Faire flotter le rouge vent et le rouge isidan.
Le drapeau rouge est aujourd'hui en Guadeloupe celui des blocages. Il marque le lieu d'une dissidance, d'une protestation, souvent syndicale. Il est aussi couleur des drapeaux des "Group a Po" (Groupes à Peau). Il aurait été drapeau d'Ignace, qui lutta en 1802, au côté de Louis Delgrès, pour que l'esclavage colonial ne soit pas rétali en Guadeloupe. Comme en Haïti, la Guadeloupe lutta contre les troupes de Napoléon Bonaparte. En Guadeloupe, cette lutte fut vaincue par l'armée française, les 300 derniers derniers survivants se firent exploser à Matouba, à quelques kilomètres de l'actuel Fort Louis Delgrès, un Fort conçu par Vauban, où ils tentèrent de résister. Cette position, ils l'ignoraient, était une position intenable. Ce fort miliraire de l'armée française, posé là pour défendre Basse-Terre, l'ancienne capitale, avait été abandonné par l'armée française, car trop exposé aux boulets de canon des navires de guerre anglais. « Vivre libre ou mourir » (Louis Delgrès).
Le rouge vent et le rouge isidan occupent en 2017 les mâts du Fort Delgrès, et ceux du Mémorial ACTe. Au Fort Delgrès le rouge vent et le rouge isidan remplacent les drapeaux du Département de la Guadeloupe. Au MACTe, ils s'inscrivent sur les mâts dont les drapeaux des pays de la Caraïbe avaient été retirés avant les cyclones qui ont dévasté la Caraïbe en 2017.
« Agis dans ton lieu, pense avec le monde ». « Deux mots ou deux expressions de la langue créole nous éclairent alors. La langue dit Ici-là, sans doute pour élargir en infini d’espace les forces de l’ici. Elle insiste très souvent, Ici-là minm, Ici-là même, nulle part ailleurs qu’ici qui est pourtant là-bas ou là-haut (d’où le langage créole tirera là-minm, tout de suite, sur-le-champ), comme pour effacer décidément l’opposition entre l’ici et son entour proche ou lointain. (...)
L’Isila créole trame l’étendue, que Deleuze en certains cas appelle surface.
L’Isidan renforce, ou suggère peut-être seulement, la profondeur. »
Edouard Glissant, La Cohée du Lamentin, 2005
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