jean-françois boclé
Je ne savais pas
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Je ne savais pas

Jean-François Boclé, Je ne savais pas, 2005, installation, empty school furniture, text, variable dimensions, solo show Bâbords, Palazzo Lenzi IFF, Firenze, Italia, 2005. ©Jean-François Boclé /Adagp.

Jean-François Boclé, Je ne savais pas, 2005, installation, mobilier scolaire évidé, texte, dimensions variables,solo show BâbordsPalazzo Lenzi IFF, Florence, Italie, 2005. ©Jean-François Boclé /Adagp.


SEE ALSO
Je ne savais pas, Memorial ACTe, Guadeloupe, 2017 ;
Je ne savais pas, Republic of Mauritius, 2007.


Si l’on dit Ils savaient, cela convoque l’Histoire Majuscule. Si l’on dit Tu savais, cela soulève davantage les silences, les dénis intimes et familiaux. J’ai écrit la totalité des phrases possibles que tolère la langue française où intervient le mot Savoir. J'épuise la langue. L'espace est doublement saturé : deux voix, diffusées par speakers, incarnent ce texte, du mobilier scolaire mis à nu nous dit l'innumérable de l'épave et de l'échouage.
Pourquoi le Savoir en français? La langue créole ne permet que peu de tergiversations sur le Savoir. Nous disons Sa ki sav sa, saki pa sav pa sav (ceux qui savent savent, ceux qui ne savent pas ne savent pas).

À Florence, cette épave du savoir répondait au site de l'exposition : le Palazzo Lenzi, sur La Piazza d’Ognissanti, est situé sur les berges de l'Arno qu'Amerigo Vespucci emprunta pour aller à Séville d'où il embarqua à bord d'une caravelle en 1499 pour une première traversée transatlatique. Sa famille y fit construire l'église San Salvadore di Ognissanti où figure un célèbre portrait de la famille. Le prénom de Vespucci, Amerigo, dévint le nom donné par l'Europe d'alors à l'actuel continent américain. 


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