Je ne savais pas
Jean-François Boclé, Je ne savais pas, 2005-2017, installation, empty school furniture, text, variable dimensions, Artists-in-residence pARTage / Triangle Arts Trust, Flic-en-Flac, Republic of Mauritius, 2007. ©Jean-François Boclé /Adagp.
Jean-François Boclé, Je ne savais pas, 2005-2017, installation, mobilier scolaire évidé, texte, dimensions variables, Artist in residence pARTage / Triangle Arts Trust, Flic-en-Flac, Republic of Mauritius, 2007. ©Jean-François Boclé /Adagp.
SEE ALSO
> Je ne savais pas, Memorial ACTe, Guadeloupe, 2017 ;
> Je ne savais pas, Palazzo Lenzi IFF, Firenze, Italia, 2005.
Si l’on dit Ils savaient, cela convoque l’Histoire Majuscule. Si l’on dit Tu savais, cela soulève davantage les silences, les dénis intimes et familiaux. J’ai écrit la totalité des phrases possibles que tolère la langue française où intervient le mot Savoir. J'épuise la langue. L'espace est doublement saturé : deux voix, diffusées par speakers, incarnent ce texte, du mobilier scolaire mis à nu nous dit l'innumérable de l'épave et de l'échouage.
Pourquoi le Savoir en français? La langue créole ne permet que peu de tergiversations sur le Savoir. Nous disons Sa ki sav sa, saki pa sav pa sav (ceux qui savent savent, ceux qui ne savent pas ne savent pas).
À Maurice, cette épave du savoir faisait face à la mer, l'Océan Indien.